Confiancccccccccccccccce...

Où j'en étais ? Ha oui.

Alors je me lève ce matin, crevé, vanné, les jambes lourdes, comme d'hab, pas au bout du rouleau, mais pas loin, plus de papier, aïe ! Sur les toilettes, à part lire j'vois pas c'que j'peux faire de mieux, j'ai commencé à me dire que de toute façon c'était comme ça, envahi d'une telle lassitude que la seule solution me semblait finalement de ne plus rien faire tant je faisais mal. C'est assez long comme raisonnement mais quand on s'y tient quelques temps on s'aperçoit bien vite que c'est en abandonnant que l'on gagne. J'avoue que c'est pas très catholique comme raisonnement mais au moins j'en tiens un bout. J'étais si fatigué, si anxieux, si petit devant l'immensité de mes envies et l'intensité de ma douleur, qu'il ne m'est venu à l'idée que de hausser les épaules, genre après tout, puisque ça ne marche pas comme je veux autant que ça marche comme c'est. Et là, depuis ce matin, j'ai laissé faire. Je devais aller au bahut, tu métonnes, j'y suis allé. Crevé. Conscient que je perds de la motricité, un peu plus chaque jour, mais tant pis, c'est ainsi, et je marche encore. Content de mes efforts, j'ai effectué tout mon travail, un grand ponte de Paris qui voulait nous expliquer qu'il ne fallait pas faire de fautes d'ortografes, son dada, V. qui allait être inspectée, son insistance sur ma participation au prochain Capet, jamais, j'ai passé l'âge, un super cours où je leur ai appris à présenter un dossier, elles ont été brillantes, quelles nanas, et ce soir M. qui me fait grand organisateur de la soirée Look, un must dans notre job, woaw, finalement, pétard, c'est quand je ne contrôle plus que tout va mieux. QUelle belle journée ! Je vais me coucher !

Alors, tu veux savoir, toi qui en sait beaucoup, vraiment, ce soir, ce que je pense de tout ça ? D'abord que la vie a plein de bonnes choses à donner à qui sait le recevoir, et que c'est dans l'inconnu que se cachent les plus grandes richesses. Mais, quelque part, tout est inconnu... Et tu vois, ça, ça me rassure. parce qu'il n'y a pas besoin d'avaler des tas de bouquins, parce que finalement tout est simple, je vis dans l'inconnu, j'y suis. Et  j'assume. Reste pour moi à accepter qu'il me guide. Reste pour moi à lui faire confiance.