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En toute liberté
13 décembre 2006

Paradis perdus

" Mais pourtant j’existe, en tout lieu même en toi. Je sais que tu résistes mais rien n’y fera. Je suis l’eau, la planète, la longue et douce comète, le blé dans les champs, Je suis l’infiniment. "
" Tu n’es rien qui me vaille, tout au plus une idée, tu lis ma vie en braille, elle n’est pas ma vérité. "
" As-tu peur de mes bras, de ma tendre volupté ? Mon essence est pour toi, c’est pour moi que tu es né. "
" Et que je mourrai. Est ce ainsi ta vision ? Tu n’es qu’une punition. Je te veux et espère, mais tu n’es pas sur terre. "
" Je suis partout, ici ou là, qui me cherche me trouve, Je suis au fond de toi pourvu que sa porte s’ouvre. "
" Si à ton pouvoir je succombe autant rejoindre ma tombe. "
" J’y serai aussi, tu le sais. "
" C’est ton endroit préféré. "
" Le dernier lieu où tu iras. "
" Ou ma vie finira. "
" Je suis l’infini, l’éternel, la beauté, ton appel, Je suis ce que tu es et tout ce que je sais. "
" Pourquoi tout cacher ? "
" Tu ne cherches pas. "
" Ces milliers de questions que je te pose sans cesse, qui toutes sans direction tournent et tournent dans ma tête ? Tu es pire que l’enfer, lui, au moins, je connais, car ici sur terre le mal me distrait. "
" Crois en moi et je croîs en toi, oublie moi et je disparais. "
" Je t’oublie sur-le-champ car à te poursuivre tout mon être ressent l’absurdité de vivre ".
" C’est ainsi, je m’en vais. Pourtant, au jour, à l’heure, tu entreras en ma demeure. "
" Va-t’en, laisse-moi ! En ce monde je suis né, te chercher a failli me tuer. "
" On a parlé de moi ? Diable, que j’aime ! En termes élogieux ? La vérité même. Te voilà, mon Homme ? Quelle belle création, Dieu t’a fait bonhomme et je récolte à foison. "
" Tu ne vaux pas mieux. Entre toi et le ciel, c’est un juste milieu que je veux bien réel. "
" Tes désirs, tes envies, tes folies, tout ce qui te fait vivre, c’est de moi que tu les tiens. Tes gloires et tes gains te délivrent de ce que tu nommes le divin. "
" Tu n’es que l’envers du décor, juste le côté pile, sans dieu tu es mort, un océan sans îles. "
" Peu importe qui je suis, par rapport à qui, à quoi, tu m’as construit des villes et dans tes folies je croîs. "
" Je suis Dieu, ton Ami, ton Ame. "
" Je suis Diable, ton feu, ta flamme. "
" De vous tout dérive, tout balance, et vous m’écartelez dans vos danses, mais je veux survivre l’âme en règle et l'esprit en paix. A jamais, je vous tais. Je suis l’Homme et je vous ai créé, par moi vous grandissez, par moi vous disparaîtrez. Fi des lois, des préceptes, qu’enfin l’humain accepte son statut d’animal. Peu m’importe la règle et ce qu’on dit de moi, je suis l’Homme, je l’atteste, Dieu et Diable à la fois. "

Ainsi se finit une tragédie millénaire où l’envers et l’endroit ne sont que les faces d’une même farce, l’un n’est pas sans l’autre. Ainsi entre le diablotin et l'apôtre, l’homme est bien le seul juste milieu.

petitregard

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