Beurk...
Demain, je rentre à l'hosto. Beurk. Pour une perfusion d'un truc super fort que j'ai jamais voulu prendre, mais voilà, faut bien se soigner. Ca ne sert pas à grand chose, juste à reculer les poussées, à laisser un peu de répit entre deux attaques à la moëlle épinière, puis au corps, les nerfs ne comprennent pas. C'est à peu-près ça pour les néophytes, la sep. Au début on parait normal mais tout se déglingue, plus ou moins lentement. On a tous au-dessus de la tête l'ombre du fauteuil roulant. Pas évident de vivre avec ça. J'préfererai l'épée, quoique tout le monde l'a. Ca fout la trouille. Qu'est-ce qu'on fera là-dedans ? Plus possible d'être indépendant ! Et c'est pas adapté chez moi... De quoi avoir des sueurs froides. Le pire c'est qu'on se voit dépérir. Beurk. Y a de quoi. Mais bon, c'est comme ça. Que veux-tu que j'y fasse, à part éviter de me faire du mal, et ça commence par la bonne gestion de mes pensées. Sûr que je suis pas très fier, sûr que je déteste les médicaments, et les pîqures, et avoir l'air handicapé, et marcher avec une canne, y a plein de trucs que je déteste ! Mais bon, je vis, encore debout, et mes mains sont agiles sur le clavier, et ça n'a pas de prix. Tant que je pourrais écrire, je peux me satisfaire de mon état physique, façon de parler. Ca pourrait être encore pire, alors j'en profite. Et puis, même si mes mains se paralysent, je pourrais toujours dicter. Pas folichon comme perspective, mais bon, à chacun les siennes en fonction de sa vie. Ouais... Demain je rentre à l'hosto. Quasiment personne ne le sait, enfin avant ce post, j'ai pas envie d'en parler, sauf ici, il y a des émotions qu'il faut savoir sortir. Bisous !