Premiers essais, par Peter St James

" On ne lutte pas contre l'inexorable, on l'accepte. " Peter St James.

Je m'entraîne. Pas évident à manier. Un nom d'artiste c'est quelque chose, une nouvelle identité qu'il s'agit de... d'a..., ou qu'il ne s'agit pas. C'est comme un écran entre mon moi, Christian Pélier, et l'auteur que j'ai consacré, baptisé, Peter St James, que je veux plus confiant, sûr de sa voie, de son chemin, de sa mission ici-bas en dépit de tout ce qui semble contrarier Christian.

Peter St James c'est l'Esprit, Christian Pélier, l'incarné. Peter St James est une identité imaginaire créée de toutes pièces pour dépasser la matière, la page, le mot, pour mieux l'apprivoiser, un bon auteur. Pas évident le bonhomme. Il sait un tas de trucs, c'est Christian qui s'y est mis pour lui apprendre plein de choses utiles au maniement de ses mots. Peter écrit, Christian expérimente. Ca y est... Je suis schizophrène : psychose caractérisée par une division de la personnalité, accompagnée d'une perte de contact avec la réalité et d'un repli sur soi. Phrenos, esprit. Argh ! Je me divise, je me dépersonnifie, je change de réalité, elle devient intérieure.

Faut que je m'entraîne ! Peter St James. Peter St James. Je suis Peter St James. Et j'écris. Comme un acteur, j'endosse mon rôle. Je suis lui quand j'écris. C'est lui qui va désormais signer tous mes textes, pas moi, plus moi. Et tout ce que j'ai écrit déjà, je le lui donne, car il est l'écrivain. Christian Pélier retourne dans les coulisses le temps de ses pages d'écriture. C'est Peter qui prend le relais, se permettant, c'est fait pour, des facéties que Christian ne se serait pas permis.

Bon sang ! Ca résiste quelque part. Je dois, oui, conscientiser l'acte, il est fondamental et mérite toute mon attention. Jamais je n'aurai cru qu'il soit si complexe de vivre un alias.