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En toute liberté
10 novembre 2006

Il sera exactement

En parlant d'envol. Puisque je ne suis plus occupé, si j'en profitais pour prendre le mien ? D'abord je pose cette foutue horloge dans ma tête. Elle est là tout le temps. J'entends en moi le temps qui passe, souvent plutôt celui qui me rapproche de la prochaîne obligation, du temps que je devrai consacrer à autre chose qu'à parfaire ma plume. Hallucinant ! Ce qui me donne l'impression de ne jamais avoir le temps, je vis pressé, d'une tache à l'autre, avec des pénibles qui m'emmerdent prodigieusement, lourdes au point d'en écraser les belles. A moins que les belles le soient trop ? Comme un rêve inaccessible. Le rêve d'un simple petit bonhomme, pas plus grand que les autres, pas un génie, un homme tout simple qui ne se prend pas pour un donneur de leçon, et encore moins un maître, la célébrité affecte bien des cerveaux, qui fuit comme la peste tous les dicteurs de dogmes et de doctrines si dérisoires et tellement futiles au regard de notre vraie dimension, le rêve d'écrire. De ne faire que ça, rien que ça... Est-ce un rêve inaccessible sur cette terre ? Qu'est-ce qui bloque ainsi ma destinée ? Qui m'empêche de vivre comme je le veux ? Sinon moi ?... Et sur tous mes paysages trône cette fameuse horloge qui me rappelle à quel point la vie est courte, j'ai si peu de temps avant le dernier tour du cadran... Alors je dois aller vite, courir vers mon rêve, forcer les choses, travailler sans fin, pressé par le temps qui passe à toute vitesse, qui s'accélère à mesure que je vieillis. Je suis pris dans une boucle dont il est temps de sortir. Car de tous les temps, le seul que je vis, c'est le présent. 

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Commentaires
N
Le com a effacé le poème... mais tu le connais...
N
L 'HORLOGE<br /> <br /> Horloge ! dieu sinistre, effrayant , impassible,<br /> Dont le doigt nous menace et nous dit : <br /> <br /> Je me doute que ce poème de Baudelaire t'es familié. A chaque fois que je le lis, il me fait l'effet d'une morgue : quelque chose de froid, de blanc, de coupant, de cru...<br /> <br /> Si l'on pouvait ne vivre que d'eau et d'air pur... si l'on pouvait ne vivre que de mots et d'écriture...
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