De l'écriture

" J’écris pour la même raison que je respire, parce que si je ne le faisais pas, je mourrais. Isaac ASIMOV (Pourquoi écrivez-vous ? Libération, mars 1985, p. 47) "

Tout à fait exact. Rien à rajouter.

" J'écris pour me débarrasser de moi. J'écris pour mieux me connaître. Entre ces deux extrêmes, la vérité titube, de plus en plus ivre. Alain BOSQUET (La fable et le fouet. Paris, Gallimard, 1995, p. 55) "

Me connaître et me dénuder. Tout abandonner de moi. M'observer à ne plus m'en reconnaître. Vider mes tripes. Quelle folie... Mais si je pouvais ne plus être moi-même tout en sachant qui je suis, ma vie sera plus facile et mon talent grandi.

" Ecrire, c’est négocier avec ses fantômes. La littérature réclame des compétences de diplomate. François BOTT (Les miroirs feraient bien de réfléchir. Paris, Plon, 1992, p. 26) "

Je suis dans tous mes mots. Tous mes états d'esprit y passent. Des plus noirs aux plus beaux, c'est moi. Et il faut que je temporise pour trouver l'expression la plus juste, la plus adaptée, lisible par un grand public, qui respecte ses attentes, celles que je crois... Qui est mon public ?

" Si je savais pourquoi j’écris, j’arrêterais probablement d’écrire. Kazimierz BRANDYS (Pourquoi écrivez-vous ? Libération, mars 1985, p.100) "

Je n'arrêterai jamais, je ne le peux pas.

" Je crois qu'on écrit parce qu’on ne sait rien faire d’autre. Patrick MODIANO (Pourquoi écrivez-vous ? Libération, mars 1985, p. 68) "

Oui.

" Composer des phrases qui suggèrent beaucoup plus qu'elles ne disent, qui soient évocatrices, qui ne décrivent pas simplement une impression connue, mais en produisent une nouvelle, des phrases aussi suggestives et durables qu'un aqueduc romain : ciseler de telles phrases, voilà l'art d'écrire. Henry David THOREAU (Journal 1837-1861. Paris, Les Presses d'Aujourd'hui, 1981, p. 73) "

Et tout est dit.